Philippe Lesauvage 07 mai 1974

Le mardi 07 mai 1974 vers 10 heures à Ascou (09), pris dans une avalanche lors d'une patrouille en montagne près du col de Pailhères, le Gendarme Luc Bordenave, le Gendarme Gilbert Peyraud et le Gendarme Auxiliaire Philippe Lesauvage trouvent la mort malgré l'acharnement de leurs camarades pour leur porter rapidement secours. Plusieurs autres gendarmes sont blessés.

Né le 07 août 1951 à Virazeil (47), le Gendarme Luc Bordenave affichait 2 ans de services et était affecté au Peloton de Gendarmerie de Surveillance en Montagne de Savignac-les-Ormeaux (09). Il avait 22 ans.

Né le 28 décembre 1950 à Saint-Marcel-Paulel (31), le Gendarme Gilbert Peyraud était affecté au PGSM de Savignac-les-Ormeaux. Il avait 23 ans.

Né le 1er décembre 1954 à Coutances (50), le Gendarme Auxiliaire Philippe Lesauvage était également affecté au PGSM de Savignac-les-Ormeaux. Il avait 19 ans.

copie extraite du site Mémorial des Gendarmes Mort pour la France

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Gilles Perrier-Cornet 25 avril 1977

Le 06 avril 1977 aux Houches (74), en service police route, le Gendarme Auxiliaire Gilles Perrier-Cornet est accidentellement fauché par un automobiliste. Évacué vers un hôpital d'Annecy (74), a succombé à ses blessures le 25 avril 1977.

Né le 12 juin 1957 aux Bouchoux (39), le Gendarme Auxiliaire Gilles Perrier-Cornet avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie du Rhône-Alpes. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 19 ans.

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Jacques Bertrand 14 août 1979

Le 14 août 1979 à Perpignan (66), le Gendarme Auxiliaire Jacques Bertrand décède en service commandé après avoir été atteint d'une balle tirée accidentellement par un autre gendarme.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 02 février 1959 à Nîmes (30), le Gendarme Auxiliaire Jacques Bertrand avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Légion de Gendarmerie du Languedoc-Roussillon. Il avait 20 ans.

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Yvan Taisne 14 mai 1985

Le 14 mai 1985 à Saint-Lô (50), le Gendarme Auxiliaire Yvan Taisne décède en service commandé, atteint par le départ accidentel d'un coup de feu.

Né le 22 mars 1965 à Commercy (55), le Gendarme Auxiliaire Yvan Taisne avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Légion de Gendarmerie de Basse-Normandie. Il avait 20 ans.

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Sylvain Bugel 04 juillet 1986

Le 04 juillet 1986 vers 15 heures à Pierrelatte (26), quatre individus cagoulés commettent un vol à main armée dans une agence Banque Populaire. Équipés d'un pistolet-mitrailleur et de pistolets, les malfaiteurs raflent un maigre butin puis sortent sur la voie publique lorsqu'ils font face à un équipage de la Police Nationale qui intervenait après avoir été prévenu d'un déclenchement d'alarme. Une fusillade éclate à l'initiative des braqueurs parmi lesquels un est blessé dans la riposte. Ces derniers retournent dans l'établissement bancaire pour y récupérer un otage, s'en servant comme bouclier humain. Les policiers, visés par de nombreux coups de feu, sont contraints de ne plus répliquer tandis que les malfaiteurs montent à bord d'une voiture volée qui démarre en trombe.

À Bollène (84), l'otage vient d'être libéré lorsque le véhicule des criminels est repéré et bloqué par une patrouille de Gendarmerie. Sous les tirs nourris, les Gendarmes François Cavarec et Robert Gilles engagent la riposte et parviennent à maîtriser le blessé de la bande. Alors que les trois fugitifs restants continuent leur fuite, ils se retrouvent nez à nez avec une seconde patrouille de Gendarmerie qui circulait en ville. Le Renault Trafic sérigraphié est criblé de balles tandis que ses occupants tentent de se mettre à couvert dans l'urgence. Alors qu'il vient tout juste de mettre pied à terre, le Gendarme Auxiliaire Sylvain Bugel est mortellement atteint à la tête par une rafale de pistolet-mitrailleur. Le Gendarme Auxiliaire Jean-Pierre Robin (20 ans) n'a lui aussi pas le temps de réagir, il est gravement blessé par deux projectiles au ventre et à la jambe. Le Gendarme Serge Romero, chef de patrouille, est quant à lui miraculeusement indemne. Les meurtriers dérobent un nouveau véhicule, prenant sa conductrice en otage avant de la relâcher quelques kilomètres plus loin, où leur trace est perdue.

L'interpellation de Michel Canovas (27 ans) le jour des faits est suivie de celle de son frère, Denis Canovas (36 ans), le 05 juillet 1986 à Nice (06) au volant d'une Renault 18 volée et recherchée depuis la veille. On apprend avec surprise que ce dernier était conseiller municipal à Carros (06), affilié au Parti Républicain. Claude Bertrand (29 ans) et Michel Payet (30 ans), les derniers membres de la bande qui avaient vraisemblablement été blessés par la riposte des gendarmes, seront quant à eux interpellés en février 1987 à Évron (53). Inculpés pour meurtre d'un agent de la force publique, tentatives de meurtre sur AFP et 18 vols à main armée, tous sont placés en détention provisoire. Suites judiciaires ignorées.

Né le 08 mars 1965 à Mulhouse (68) et orphelin, le Gendarme Auxiliaire Sylvain Bugel avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il recevait sa première affectation au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie à Orange (84) le 1er juillet 1986, soit seulement 3 jours avant son meurtre. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 21 ans.

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Christian Henry 10 octobre 1986

Le 10 octobre 1986 à Bourron-Marlotte (77), intervenant sur la route nationale 7 (devenue route départementale 607) où un accident de la circulation vient de se produire, le Brigadier-Chef Christian Henry assure la régulation du trafic lorsqu'il est accidentellement fauché par un automobiliste. Évacué vers un hôpital de Fontainebleau (77), a succombé à ses blessures le jour même.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 28 avril 1967 à Loudéac (22), le Brigadier-Chef Christian Henry avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et était affecté à la Brigade Motorisée de Fontainebleau. Il avait 19 ans.

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Christophe Dhainaut 15 décembre 1988

Le 15 décembre 1988 à Fronton (31), avisée qu'un accident de la circulation vient d'y avoir lieu, une patrouille de Gendarmerie se transporte sur la route départementale 29 où un épais brouillard rend la visibilité très réduite.

Alors qu'ils se portent au secours de l'occupant d'un véhicule tombé dans un fossé, le Gendarme Jean-Pierre Géraud et le Gendarme Auxiliaire Christophe Dhainaut sont renversés par une voiture dont la conductrice a perdu le contrôle. Le Gendarme Auxiliaire Dhainaut décède sur le coup tandis que le Gendarme Géraud, gravement blessé, survivra.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 13 décembre 1968 à Roubaix (59), le Gendarme Auxiliaire Christophe Dhainaut avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Brigade Territoriale de Fronton. Il avait 20 ans.

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Philippe Tremblier 20 octobre 1991

Le dimanche 20 octobre 1991 vers 22 heures à Tournefeuille (31), quatre gendarmes circulant à bord d'une Peugeot 505 sérigraphiée repèrent une Volkswagen Golf, stationnée en lisière du bois de la Ramée et dont l'immatriculation présente une irrégularité. La patrouille de Gendarmerie décide naturellement de s'arrêter pour procéder au contrôle des occupants, sans savoir qu'il s'agit des auteurs d'un vol à main armée, commis dans un fast-food de Toulouse (31) une vingtaine de minutes auparavant.

Les quatre gendarmes mettent tout juste pied à terre que deux hommes, alors occupés à se partager un butin d'environ 10 000 francs, abandonnent précipitamment la Golf pour s'enfuir en courant en direction du bois. Le Gendarme Auxiliaire Philippe Tremblier fonce derrière eux en sautant deux tranchées et prend de l'avance sur ses camarades au point d'être perdu de vue. Parvenu à rattraper les deux criminels, le jeune militaire s'apprête à saisir l'un d'eux lorsque ce dernier brandit un pistolet, ouvrant le feu à bout portant sur son poursuivant qui, lancé dans sa course l'arme à l'étui, tente de dégainer pour se défendre. Atteint au thorax par 3 balles de calibre 11,43 mm, le GA Tremblier succombe à ses blessures dans les minutes qui suivent. Malgré l'arrivée progressive d'importants renforts de Gendarmerie et de Police pour cerner les lieux et réaliser une battue, le tueur et son comparse parviennent à disparaître, non sans laisser d'importants indices aux enquêteurs. Le lendemain des faits, des portraits robots sont largement diffusés. Il apparaitra par ailleurs que la Golf avait été volée à Carcassonne (11).

Interpellé par le GIGN en juin 1992 à Gruissan (11), Alain Chantaduc (47 ans) est formellement identifié comme le meurtrier du jeune appelé, bien qu'il ne daigne pas assumer ses actes et qu'il refuse de fournir la moindre explication. Déjà multiplement condamné par le passé, il est jugé devant la Cour d'Assises de Haute-Garonne en juin 1996 et est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée). Michel Perrin (36 ans), son complice présumé, est arrêté en Belgique début 1993. Déjà condamné également à plusieurs reprises, il était en cavale depuis juin 1990, date à laquelle il s'était évadé du bureau d'un magistrat qui l'auditionnait pour d'autres faits criminels. Mis en examen et placé en détention provisoire, ce dernier sera finalement relâché et jamais poursuivi, faute de preuves.

Né le 21 mai 1972 à Thiers (63), le Gendarme Auxiliaire Philippe Tremblier affichait 1 an de services et avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire. Affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie de Colomiers (31), il avait déjà essuyé un coup de feu lors de sa formation de gendarme auxiliaire à Saint-Astier (24). Sur le point d'intégrer l'école de Gendarmerie de Montluçon après avoir validé le concours sous-officier, c'était le dernier jour de son service national. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). Fils de gendarme, célibataire et sans enfant, il avait 19 ans.

La caserne du Groupement de Gendarmerie Départementale de Haute-Garonne, située à Toulouse, porte depuis le nom du GA Tremblier.

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Arnaud Briand 19 juillet 1995

Le 19 juillet 1995 peu après minuit à Courpalay (77), alors qu'il procédait à des contrôles sur la route départementale 201, le Gendarme Auxiliaire Arnaud Briand trouve la mort, fauché par un automobiliste en état d'ivresse malgré un dispositif parfaitement signalé.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 06 décembre 1971 à Paris (75), le Gendarme Auxiliaire Arnaud Briand avait choisi l'institution pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Légion de Gendarmerie Départementale d'Île-de-France. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 23 ans.

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Didier Delahaye 07 décembre 1995

Le 07 décembre 1995 vers 09 heures à Dampierre-sous-Brou (28), alors qu'il intervenait sur les lieux d'un accident de la circulation sur la route départementale 955, le Gendarme Auxiliaire Didier Delahaye trouve la mort, accidentellement fauché par un poids-lourd.

Né le 16 mars 1975 à Dieppe (76), le Gendarme Auxiliaire Didier Delahaye avait choisi l'institution pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Légion de Gendarmerie Départementale du Centre. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 20 ans.

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Régis Caruhel 24 août 1996

Le 24 août 1996 à Cherisy (28), la Maréchale des Logis-Cheffe Isabelle Lavandier et le Gendarme Auxiliaire Régis Caruhel sont gravement blessés en service commandé dans un accident de la circulation routière. La MDC Lavandier décède le jour même tandis que le GA Caruhel succombe à ses blessures dans un hôpital de Paris (75) le 28 août 1996.

Née le 06 février 1966 à Gennevilliers (92), la Maréchale des Logis-Cheffe Isabelle Lavandier était affecté à la Légion de Gendarmerie Départementale du Centre. Elle avait 30 ans.

Né le 09 septembre 1973 à Dinard (35), le Gendarme Auxiliaire Régis Caruhel avait choisi l'institution pour effectuer son service militaire et il était également affecté à la LGD du Centre. Il avait 22 ans.

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Stéphane Christ 31 août 1996

Le 31 août 1996 vers 04 heures à Chamant (60), prévenue qu'un vol à main armée a lieu à la caisse centrale du péage Senlis/Chamant de l'autoroute A1, une patrouille de Gendarmerie arrive sur place. Au même moment, après avoir raflé environ 100 000 francs, au moins six individus cagoulés et lourdement armés sortent du bâtiment en retenant une otage. Les malfaiteurs ouvrent aussitôt le feu, tirant une vingtaine de coups de feu en direction du véhicule sérigraphié. À l'intérieur de l'habitacle, le Gendarme Auxiliaire Stéphane Christ s'effondre sur son siège, atteint au thorax par deux projectiles. Transporté vers un hôpital de Creil (60), le militaire succombe le jour même tandis que son camarade s'en sortira légèrement blessé. Un employé de la SANEF est blessé par balle. Les auteurs s'enfuient à bord de deux voitures volées.

En mars 1997, la même bande (grossie par d'autres malfaiteurs) commet un nouveau vol à main armée dans un supermarché près d'Angers (49). Les patrouilles de Gendarmerie qui arrivent sur place sont là encore accueillies par de nombreux coups de feu. Quatre militaires sont blessés par balles, dont le Gendarme Patrice Brin (29 ans) qui deviendra paraplégique.

Identifiés en avril 1997, les criminels sont interpellés à Vernouillet (78) dans un camp de gens du voyage. Les perquisitions amènent à la découverte de plusieurs armes et d'une importante somme d'argent en liquide. Sur les 11 personnes arrêtées, 6 sont mises en examen. Jugés en 1999, 4 accusés bénéficient d'un deuxième procès en 2001 à la suite d'une décision de la Cour de Cassation. Enfin, 1 accusé fait appel et il est rejugé en 2002. Durant ces procès, magistrats et témoins reçoivent de sérieuses menaces de mort. Un revolver volé sera découvert caché dans le palais de Justice.

Les verdicts seront les suivants :

- André Vigoureux (52 ans), déjà 20 ans passés derrière les barreaux et le seul à reconnaître avoir tiré sur les gendarmes, est définitivement condamné en 2001 à 30 de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée) contre la réclusion criminelle dite à perpétuité en 1999 ;

- Jean-François Parisy (30 ans) est condamné en appel en 2002 à 23 ans de réclusion criminelle (assortis d'une peine de sûreté des deux tiers) contre 25 ans en 2001 et la perpétuité en 1999 (profitant d'une libération conditionnelle en 2013, il est à nouveau incarcéré dès 2014 pour association de malfaiteurs, vol de véhicule et tentative de meurtre sur un policier) ;

- Patrick Parisy (40 ans) est condamné à 10 ans de réclusion criminelle en 2001 contre 20 ans en 1999 ;

- Jean-Claude Lenfant (45 ans) est condamné à 12 ans de réclusion criminelle en 2001 contre 20 ans en 1999 ;

- Jean-François Kholer est condamné à 10 ans de réclusion criminelle en 1999 ;

- Marc Dorkel est condamné à 9 ans de réclusion criminelle en 1999.

Né le 22 février 1974 à Creil (60), le Gendarme Auxiliaire Stéphane Christ avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté au Peloton Autoroute de Senlis (60) depuis 5 mois. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 22 ans.


Depuis 2010, la caserne abritant la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Clermont (60) porte le nom du GA Christ.

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David Gagnard 10 juillet 1997

Le 10 juillet 1997 à Chézery-Forens (01), le Gendarme Auxiliaire David Gagnard est électrocuté, touché par la foudre lors d'une patrouille pédestre.

Né le 28 juin 1976 à Paray-le-Monial (71), le Gendarme Auxiliaire David Gagnard avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Brigade Territoriale de Chézery-Forens (01). Il avait 21 ans.

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Stéphane Guillot 21 février 1998

Le samedi 21 février 1998 vers 14 heures 30 à Pontivy (56), se trouvant à son unité dans un bureau où on le croit seul, le Gendarme Auxiliaire Stéphane Guillot s'apprête à partir en patrouille après avoir récupéré son arme de dotation lorsqu'un coup de feu retentit. Une balle, provenant de sa propre arme, vient de l'atteindre mortellement en plein cœur. On pense dans un premier temps à un suicide mais l'examen du corps révèle que la balle a traversé son poignet droit. Quelques jours plus tard, le Gendarme Philippe Mancheron (41 ans), qui était en repos mais de passage à l'unité, reconnait finalement qu'il était présent dans la pièce et prétend que le GA Guillot s'est lui même tué accidentellement. Confronté à l'évidence, le sous-officier avouera ensuite être l'auteur du coup de feu mortel.

Aussitôt suspendu puis plus tard radié des cadres, Philippe Mancheron est dans un premier temps mis en examen pour meurtre, bien qu'il plaide pour un accident. C'est finalement la thèse de l'accident qui sera retenue par la Justice car « la preuve du caractère volontaire du coup de feu n'a pas pu être rapportée ». Incarcéré en détention provisoire et jugé en 1999 devant le Tribunal Correctionnel de Lorient (56), il est condamné à 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis pour homicide involontaire. L'ancien gendarme fait appel et il est rejugé fin 2000 par la Cour d'Appel de Rennes (35). Durant le second procès, Philippe Mancheron affirmera que l'arme, un MAC 50, était posée sur une table et qu'il l'a prise avec une intention pédagogique. Il déclare qu'il n'avait pas vu qu'un chargeur était engagé et que, voulant vérifier qu'aucune cartouche n'était chambrée, il avait tiré la culasse en chambrant ainsi accidentellement une cartouche. C'est au moment où il aurait voulu effectuer le « coup de sécurité » qu'il a alors appuyé sur la détente. Il reste cependant le fait que l'arme était dirigée en direction du GA Guillot. Pendant sa garde à vue, il expliquait qu'il avait dirigé l'arme vers le jeune militaire pour « lui faire peur, l'impressionner » puis, se rétractant, il déclarait depuis ne pas pouvoir l'expliquer. Suites judiciaires ignorées en appel.

Le Gendarme Auxiliaire Stéphane Guillot avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Brigade Territoriale de Pontivy. Il avait 21 ans.

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Charly Therault 22 février 1998

Le 22 février 1998 à Saint-Martin-de-Fontenay (14), au retour d'une patrouille, le Gendarme Auxiliaire Charly Therault est gravement blessé dans un accident de la circulation routière. Évacué vers un hôpital de Caen (14), a succombé le 24 février 1998.

Né le 24 janvier 1973 à Fougères (35), le Gendarme Auxiliaire Charly Therault avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté à la Légion de Gendarmerie Départementale de Basse-Normandie. Il avait 25 ans.

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Date de dernière mise à jour : 10/07/2022

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