Les principales dates du SN Général

La Croix  le 24/06/2011

-1798 La loi Jourdan-Delbrel institue la « conscription universelle et obligatoire » pour tous les hommes français âgés de 20 à 25 ans. Considérée comme le texte fondateur du service national, cette loi améliore, en fait, des systèmes déjà existants sous la monarchie.

-1818 La loi Gouvion-Saint-Cyr, tout en rétablissant la conscription abolie en 1814, instaure le système de tirage au sort.Les jeunes gens désignés par le sort peuvent se faire remplacer.

-1872 La IIIe République pose les bases du service militaire moderne, en s’inspirant du modèle de l’armée prussienne sortie victorieuse de la guerre de 1870. À l’issue du service national dans l’armée d’active, qui dure alors cinq ans, chaque citoyen doit servir quatre ans dans la réserve d’active.

-1905 La durée du service militaire est portée à deux ans, toute dispense est exclue afin de rendre le service obligatoire, égalitaire et universel.

-1963 Création d’un statut d’objecteur de conscience (qui sera élargi en 1982).

-1965 Le service devient « national ». Apparition de formes civiles (coopération et aide technique).

-1970 La durée du service est ramenée à un an. Il est ouvert aux femmes, sous la forme du volontariat.

           -1971 Ouverture de la Gendarmerie au contingent *

           -1972 Ouverture de la Gendarmerie au contingent féminin sur le volontariat * 

-1996 Jacques Chirac, qui vient d’être élu président de la République, annonce la professionnalisation des armées.

-1997 La réforme du service national est adoptée par le Parlement. La conscription des jeunes gens nés après 1979 est suspendue. Pour ceux qui sont nés avant, le service est maintenu, la fin de la conscription étant fixée à 2003.

-2001 Un décret du 27 juin met fin, par anticipation,à la conscription. Les derniers appelés sont libérés en novembre.

* rajouter sur l'article par moi

Le 5 septembre 1798

La loi Jourdan-Delbrel (qui porte les noms du général Jourdan et du député Pierre Delbrel), institue la « conscription universelle et obligatoire ». C'est le fondement du service militaire. L'article premier de la loi énonce : « Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie ».

Les débuts de la Conscription : Que dit la loi Jourdan-Delbrel :

C'est le fondement du service militaire.

L'article premier de la loi énonce : « Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie ». Tous les hommes français doivent effectuer un service militaire de cinq ans entre 20 et 25 ans. Les conscrits se disposent à un service de cinq ans. Ils sont répartis en 5 classes et chaque année sont appelées une ou plusieurs classes en fonction des besoins militaires. (wikipédia)

Le 29 décembre 1804

Un décret impérial de Napoléon Ier met en place le conseil de révision et le tirage au sort. Ce décret lui permettra ainsi d'avoir la main sur les conscrits, et ainsi d'agrandir ses troupes.

Les familles qui en avaient les moyens (à partir de 1804) pouvaient négocier une somme devant notaire pour payer un remplaçant qui effectuait son service à la place de leur fils : c'est le principe du remplacement militaire. (wikipédia)

Sous le second empire : Le 26 avril 1855, l'exonération établie par la loi Gouvion-Saint-Cyr de 1818 est substituée au remplacement. On ne versera plus une compensation financière à une famille, mais à l'Etat. Ceux qui en ont les moyens peuvent verser une taxe à la Caisse de dotation de l'armée (entre 1 800 et 3 000 francs selon les années), taxe reversée à des sous-officiers ou des hommes de troupes volontaires ayant déjà une expérience militaire. Conséquences : un vieillissement de l'armée, et un déficit de conscrits. Ce déficit atteint 19 000 hommes en 1859. (wikipédia)

Troisième République

Le 26 juin 1871

Léon Gambetta s'exprime en disant « Que pour tout le monde il soit entendu que quand en France un citoyen est né, il est né soldat ». Les fondements du service militaire dit « moderne » vont être posés.

Loi Ernest Courtot de Cissey

En 1872, sous la présidence d'Adolphe Thiers, la Troisième République pose les principes du service militaire dit « moderne », sans dispense ni exemption.

Le 27 juillet 1872

La loi Cissey indique que le service national est obligatoire. La durée est de 5 ans ou de 6 mois à 1 an, toujours selon la méthode du tirage au sort. Cette loi refuse aux militaires le droit de vote. L'armée devient ce qu'on appelle « la Grande Muette ». (sources wiipédia)

Le 15 juillet 1889

La loi Freycinet, sur le recrutement de l'Armée est promulguée. Dite « loi des curés sac au dos », elle supprime les dispenses de service militaire aux enseignants, aux élèves des grandes écoles et aux séminaristes.

Le service militaire passe de 5 à 3 ans, mais le tirage au sort perdure. Elle porte le sobriquet de « loi des curés sac au dos » car désormais tout le clergé doit servir sous les drapeaux (régulier et séculier).

Le 21 mars 1905

La loi Berteaux (gouvernement de Maurice Rouvier, préparée par le général André, ministre de la Guerre), supprime le tirage au sort, les remplacements, ainsi que les exemptions. Désormais tous les hommes peuvent être appelés pour deux ans, pour un service personnel, égal et obligatoire. Elle rétablit ainsi le principe d'égalité de tous devant le service militaire.

Cette loi est la loi fondatrice du service militaire durant le XXe siècle. (wikipédia)

Le 7 août 1913

La loi Louis Barthou, dite loi des trois ans, allonge le service militaire à 3 ans. Le recensement des appelés s'effectue à 19 ans au lieu de 20 précédemment, abaissant l'âge d'incorporation de 21 à 20 ans. (La classe 1913 est incorporée en 1913 et non 1914). (sources wikipédia)

 

 

1914 la Grande Guerre

Le 1er août 1914

Le tocsin retentit un peu partout dans les villes et les campagnes. La mobilisation générale est programmée, la guerre est déclarée.

(photo d'illustration Google)

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« le premier août 1914, vers cinq heures du soir, la plupart des gens furent avertis, par le son de la cloche, que la mobilisation générale était décrétée. En effet quelques instants auparavant, la gendarmerie de Blanzac était venue en apporter la nouvelle au maire. Plus tard, la nouvelle fut confirmée dans tous les villages, par le tambour, qui apposait également les affiches spéciales. La première impression fut, pour tout le monde, une profonde stupéfaction car personne ne croyait la guerre possible. Néanmoins, les jours suivants, les départs s'effectuèrent avec la plus grande régularité. Les femmes retrouvèrent leur calme et les hommes, pleins d'enthousiasme, partaient en chantant. »

3 780 000 hommes sont mobilisés en août 1914 ; au total, durant toute la guerre, environ 8 410 000 soldats et marins français furent mobilisés, dont 7 % de soldats indigènes.

La France n'est pas prête, les tenues et les matériels ne sont pas adaptés. (sources Wikipédia)

Lors de la mobilisation générale, ce sont des millions de jeunes appelés "conscrits" qui vont rejoindre les garnisons. Ils viennent de toutes les communes de France pour renforcer l'armée de métier et gonfler, pour la plus grande partie, les rangs de l'armée de terre. Ils seront dirigés vers le Nord-Est de la France, là où se dérouleront les plus grandes batailles de la première guerre mondiale.

En août 1914,

3 600 000 Français répartis dans 72 divisions d’infanterie sont mobilisés, parmi lesquels 1 300 000 soldats engagés au front. Pour combler les pertes, la classe 1914 est appelée par anticipation deux mois avant la date prévue. Ensuite, chaque année de la guerre une classe est appelée, mais toujours avec onze mois d’avance pour la classe 1915 et plus d’un an et demi d’avance pour les classes 1916 à 1919 sur la date théorique d’incorporation. Ainsi, au lieu d’avoir 20 ans au moment de leur incorporation, les recrues n’en avaient que 18 ou 19. (texte Sources de la Grande Guerre)

 

Un Noël speciale

A l'approche des fêtes de Noël, parlons de ces trêves qui firent dresser les cheveux des officiers. En effet, plus de 100 000 soldats (français, anglais, allemands) déposèrent les armes en ce jour de Noël 1914. Parmi ces soldats, notamment français, beaucoup d'appelés qui rêvaient d'être avec leur famille. Mais l'esprit de Noël était présent et ces hommes quelque soit leur camp, l'espace d'une nuit, ont su fraterniser durant quelques heures. Pour beaucoup ce sera le dernier Noël.

Nos hommes celèbres et la guerre

Charles Péguy

Il est né le 7 janvier 1873 il est incorporé le 11 novembre 1892 comme soldat de première classe au 131e régiment d'infanterie d'Orléans et y fait son service militaire jusqu'au 27 septembre 1893.

Rappelé sous les drapeaux en août 1914. Le 5 septembre 1914, le lieutenant de réserve Charles Péguy, l'un des plus grands écrivains et poètes français de l'époque, est tué d'une balle dans le front alors qu'il dirige une attaque contre les troupes allemandes près de Meaux, à l'est de Paris. Il est le premier d'une longue liste d'artistes et d'écrivains tués durant la première guerre mondiale.

Alain Fournier

De la Classe 07/10 il effectue son service militaire à Paris, puis Vincennes et Laval. Jusqu'en 1909 il est Lieutenant de réserve à Mirande dans le 88e d'infanterie. A son retour il écrira "Le grand Meaulnes" qui restera son plus beau roman. Rappelé sous les drapeaux le 2 août 1914, il est tué à l'ennemi le 22 septembre 1914 non loin de Saint-Rémy-La-Calonne dans la Meuse. Il n'avait que 27 ans

Louis Pergaud

"La guerre des boutons"... qui ne connaît pas ? Son auteur Louis Pergaud, lui aussi rappelé lors de la Grande Guerre, perdra la vie en avril 1915 à l'âge de 33 ans. Tout d'abord blessé, il avait été conduit dans un hôpital provisoire à Fresnes-en-Woëvre. L'hôpital sera détruit par un tire de barrage de l'armée française, Louis Pergaud sera au nombre des victimes. (illustration google)

Guillaume Apollinaire

Engagé volontaire, est mort lui aussi au faîte de sa gloire, mais à la toute fin du conflit mondial, le 9 novembre 1918, à l'âge de 38 ans, victime de la grippe espagnole qui faisait des ravages auprès des populations épuisées par quatre années de guerre. Le poète était très affaibli par une blessure à la tempe en 1916, provoquée par un éclat d'obus et dont il ne s'était jamais complètement remis.

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Les aviateurs

La Première Guerre mondiale voit le premier emploi de l’arme aérienne. Combattants d’un nouveau genre, les aviateurs connaissent une guerre singulière, dans laquelle la mort revêt des aspects très différents de ceux des fantassins. Les conditions matérielles de la guerre aérienne amènent la distinction de tueurs virtuoses, les « as », et créent une culture spécifique autour de la mort dans l’arme aérienne. Celle-ci mêle les imaginaires anciens du héros antique et du martyr, avec l’individualisme exalté des débuts de l’aviation

Artillerie

Pendant tout le XIXe siècle et jusqu'à la guerre de 1914, l'artillerie devient un élément déterminant du champ de bataille. Elle prend une nouvelle dimension avec les campagnes de la Révolution et de l'Empire, elle joue un rôle essentiel dans les batailles du xixe et trouve l'apogée de son emploi pendant la Première Guerre mondiale où elle démontre à la fois sa puissance mais aussi ses insuffisances. (Wikipédia)

De 1905 à 1995, le principe du service militaire n’est pas remis en cause, l’évolution de sa durée servira de variable d’ajustement.
Établie à cinq ans en 1872 la durée du service est diminuée à deux ans en 1905 pour s’établir aux alentours de dix-huit mois à la veille de la guerre d’Algérie en 1950.
Le principe du service étant d’avoir des hommes disponibles en cas de conflit majeur, des périodes de réserve sont obligatoires. Elles induiront un lien fort entre l’armée et l’appelé puisqu’en 1872 il pourra être rappelé durant quinze ans une fois son service effectué. En 1950, cette période est allongée à vingt-six ans.

Les appelés du contingent, s'ils ne furent pas nombreux sur les terrains de combat en Indochine, ils furent des milliers à partir pour l'Algérie. Pendant la guerre d'Algérie, entre 1954 et 1962, après la durée légale de 18 mois, certaines classes furent rappelées, d’autres furent maintenues sous les drapeaux jusqu’à 30 puis 28 mois.

Le recrutement de l'armée se faisait également par engagement. Ceci n'impliquait pas pour les engagés une affectation obligatoire pour l'Algérie et nombreux étaient ceux qui restaient en France dans les centres d'instruction comme cadres ou ceux qui étaient affectés aux tâches administratives.

Pour les appelés du contingent, seulement la paternité d'au moins deux enfants, la présence d'un frère sous les drapeaux en Algérie ou reconnu pupille de la Nation pouvait constituer un motif d'exonération du service en Algérie. À noter que le fait d'accepter d'être élève officier (aspirant) à l'issue des classes ou engagé volontaire étant un pupille de la Nation, mettait fin à cette dispense. À noter également que certaines armes (aviation, marine) envoyaient peu d'effectifs en Algérie et pour une durée moindre (14 mois au lieu de 24).

Les appelés du contingent, ainsi que les réservistes, se distinguent des engagés volontaires qui ont fait la démarche de s'engager spontanément pour servir leur patrie. (sources Wikipédia)

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/12/2023

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