Histoire de l'origine

Terme de Gendarme Auxiliaire

En 1971 lors du Service National fut créer le corps des Gendarmes Auxiliaires sous lequel nous avons servi. Mais le terme de Gendarme Auxiliaires est bien antérieur à cette période. Aussi pour les personnes qui sont étonnées de nous voir lors des commémorations nous pouvons leurs rappeler que :

En 1915 des gendarmes auxiliaires sont recrutés « pour la durée de la guerre » parmi les reservistes de l'armée territoriale (RAT) et libérés en même temps qu'eux dès 1918.

Lors de la guerre d'Algérie alors que La Gendarmerie nationale est l’héritière des “maréchaussées de France”, force militaire qui fut pendant des siècles le seul corps exerçant dans notre pays des fonctions de police. Ses personnels relèvent du statut militaire, bien que la gendarmerie ne soit pas une armée, mais une force armée. Elle dispose d’unités dédiées à la police judiciaire, à la police administrative ou au maintien de l’ordre, mais ne comporte pas en temps normal d’unités combattantes.

Mais le Général Challe à demander à la Gendarmerie en 1959 de créer des commandos de chasse et de participer en Algérie aux combats contre l’Armée de Libération Nationale algérienne (ALN).

La création des six commandos de chasse de la Gendarmerie débute en juillet 1959 et va s’étaler sur une période de six mois. Le capitaine Schaefer dirige avec dynamisme cette mise sur pied. Les deux premiers commandos sont mis en place au 1er septembre 1959. Après un entraînement physique et tactique d’un mois, Les 10 gendarmes auxiliaires temporaires  volontaires (Recrutés à titre temporaire parmi les FSNA et les FSE pour leur connaissance des modes de vie et des langues locales, notamment des Harkis) rejoignent leur affectation dans la ZOA  (Zone Ouest Algérois). C’est dans cette zone que seront implantés l’ensemble des six commandos de chasse de la Gendarmerie.  En 1962  Ils observent avec déchirement les conditions de leur dissolution en avril , et les directives qui leur interdisent d’intervenir au profit des personnes menacées. 86 harkis souscrivent un engagement, dont 14 dans les GMS. Nul ne sait ce que sont devenus les 500 supplétifs qui ont regagné leurs villages.

On attendra 1971 pour renaître lors de notre Service National.

Gendarmes auxiliaires, GA (1970-2002)
La loi n° 70-596 du 9 juillet 1970, relative au service national, permet aux appelés du contingent de servir au sein de la Gendarmerie nationale. Initialement, le service, d’une durée minimum de douze mois, s’effectue obligatoirement dans la gendarmerie départementale. Les GA reçoivent une instruction devant leur permettre d’intégrer, à l’issue de leur service, la gendarmerie d’active ou ses réserves. Les places sont limitées, puisque le nombre d’appelés du contingent au sein de l’arme ne peut pas légalement dépasser 10 % de ses effectifs totaux. En 1971, le premier contingent est fort de 1 300 hommes. Dispensée dans un centre d’instruction des gendarmes auxiliaires (CIGA), la formation dure un mois. Les GA ont la possibilité de prolonger leur service et de demeurer jusqu’à vingt-quatre mois dans l’institution, au titre du volontariat à un service long. Avec la professionnalisation des armées et la suspension du service national (loi du 28 octobre 1997), l’ancien statut de GA est remplacé par celui de gendarme adjoint volontaire. Les derniers auxiliaires ont quitté l’arme en 2002.

La Loi du 9 juillet 1970 reprise par celle du 10 juin 1971 portant le Code du Service national a ouvert les rangs de la gendarmerie aux appelés du contingent

pour plusieurs raisons :

- augmentation du potentiel quantitatif et qualitatif de la gendarmerie ;
- incitation de certains jeunes gens à faire carrière dans l’Arme ;
- inclusion dans les réserves de la gendarmerie (auparavant constituées par des réservistes de l’infanterie et de l’arme blindée-cavalerie) des personnels y ayant servi.

Les premiers volontaires sont intégrés dès le 10 avril 1971.

Jusqu’au 1er février 1972, la formation initiale des GA avait lieu en corps de troupe pendant deux mois (formation élémentaire toutes armes, FETTA). Après cette date, elle s’est faite directement dans la gendarmerie, avec les moyens propres de l’Arme, et avait lieu soit au centre d’instruction des gendarmes auxiliaires (CIGA) d’Auxerre (Yonne), soit au CIGA de Saint-Astier (Dordogne). Les gendarmes auxiliaires reconnus définitivement aptes au service étaient ensuite distribués, pour deux mois supplémentaires, en compagnie d’instruction dans une des résidences ci-après :

- CIGA d’Auxerre ou son annexe de Porquerolles (Var) ;
- CIGA de Saint-Astier ou son annexe de Bergerac (Dordogne) ;
- Centre d’instruction de Fontainebleau ;
- École des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun

Certains gendarmes auxiliaires sont orientés vers la formation des élèves-gradés (FEG).

Leur formation achevée, les gendarmes auxiliaires choisissent une affectation en fonction de leur rang de classement dans l’une des unités suivantes :

- Groupes de compagnie ;
- Groupes de pelotons d’autoroute ;
- Groupe à cheval (Chambord) ;
- Pelotons de gendarmerie de montagne ;
- Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG).

Certains servent à la gendarmerie des transports aériens, à la gendarmerie maritime ou à la gendarmerie de l’air.

Ils n’ont aucune compétence pour établir des actes de procédure relevant de la police judiciaire ou de la police administrative, aucun pouvoir de contrainte pour l’exécution des lois et aucun des droits particuliers conférés aux militaires de la gendarmerie par les lois et règlements en vigueur. Ils ne peuvent être employés dans des opérations de maintien de l’ordre et ne sont donc jamais affectés dans des formations de gendarmerie mobile.

Leur hiérarchie comprend des gendarmes auxiliaires de 1re et 2e classe, des brigadiers, brigadiers-chefs et maréchaux des logis.

60% pour ceux choisissent de poursuivre leur carrière dans la gendarmerie, 50% d’entre eux sont retenus.

Leur tenue est la même que celle des autres appelés de l’armée de terre :
- Tenue d’hiver (pantalon et vareuse) en serge laine viscose kaki foncé ;
- Tenue d’été (pantalon et chemise) en sergé coton ou toile polyester laine kaki clair.

En 1985, une tenue bleue leur est finalement attribuée.

Les boutons, en métal blanc, comportent la grenade de la gendarmerie.
Le galon d’élite du képi et en laine bleu roi.
Les pattes d’épaule sont celles de la gendarmerie, avec la grenade argentée surmontée de deux chevrons.
Les équipements (ceinturon, étui pistolet, dragonne et baudrier) sont en cuir marron ou en plastique blanc pour les opérations de circulation routière.
L’uniforme présenté est celui d’un gendarme auxiliaire de 1re classe du détachement de gendarmerie de Berlin, l’un des trois éléments de la Gendarmerie des Forces françaises en Allemagne.

Il se compose :

- d’une compagnie prévôtale ;
- d’un escadron de sécurité ;
- d’un centre d’instruction.

Date de dernière mise à jour : 17/12/2023

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